Tijuana Tales
Un homme revient à Tijuana dans l’espoir de retrouver une femme qui s’est perdue dans la drogue et la nuit et qui semble être devenue une « dame blanche », créature fantomatique entre ciel et terre.
Si, dans ses films tournés à Tijuana, Hue privilégie sensiblement les portraits de femmes perdues – par opposition aux hommes –, c’est parce que les femmes représentent à ses yeux des symboles de la ville.
«À Tijuana, dans la Zona Norte», dit-il, «les femmes exposent leurs corps à leurs clients potentiels. Depuis sa fondation par les Américains il y a plus d’un siècle, Tijuana elle aussi se prostitue. À l’époque, les femmes incarnaient une féminité éternelle et désirable qui permettait aux hommes d’oublier momentanément leur mortalité.» La perte de la splendeur et de la beauté originelles de Tijuana (Hue rappelle volontiers que Rita Hayworth y fut découverte sur scène au début des années 1930) a entraîné le déclin de ses habitantes : si ces femmes sont devenues des fantômes, c’est parce que Tijuana n’est plus que l’ombre d’elle-même.
Chris Sharp, (“Témoin sur le seuil”, novembre 2019)
Les Films d'Avalon
Jean-Charles Hue
Thomas Becka
Isabelle Proust
Les Films d'Avalon - contact@lesfilmsdavalon.fr