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little boy

James Benning
2025 États-Unis 74' Anglais
dim 23
mars
21h15
Reflet Médicis
mer 26
mars
16h30
Arlequin 1
© James Benning
© James Benning

Écouter le passé pour prévenir l’avenir… du point de vue d’un petit garçon.


« Maybe I’m still a little boy » répondait James Benning, soixante-sept ans à l’époque, à une spectatrice parisienne qui l’interrogeait en 2009 sur la raison de l’obsession ferroviaire manifestée par RR, composé de dizaines de plans de trains traversant des paysages nord-américains. Il l’est toujours à quatre-vingt trois ans, même si ce nouveau film ne montre ni wagons ni locomotives. Des dix maquettes qui le composent, des modèles peu onéreux et disponibles dans le commerce, la plupart sont des éléments de décors destinés à agrémenter des circuits de train miniatures. Dans sa manière de faire écho aux passe-temps de l’enfance, little boy est le compagnon d’American Dreams (lost and found) (1984), dont il reprend la structure en recto-verso jadis appliquée à des cartes de collection sur le baseball. Ici, nous voyons consécutivement la construction d’un élément de maquette, puis une image fixe de l’objet fini – soit, comme toujours, la structure avant l’image. Sur le recto, les mains affairées à leur minutieux labeur travaillent en musique ; sur le verso, un discours historique accompagne la présentation du modèle réduit. Le tout s’ordonne chronologiquement, évoquant le travail autobiographique apocryphe dans lequel le cinéaste s’est récemment lancé, autant que les questions politiques qui l’animent depuis toujours. Car tous ces éléments de décor révèlent les chambres et les antichambres qui les produisent. En rendant visibles les conditions de production, Benning joue avec l’idée de la guerre comme commerce et comme passe-temps. Dans les deux maquettes qui enserrent cette série, on ne sera ainsi pas surpris de reconnaître un autre little boy, largué peu de temps après la naissance du cinéaste avec les conséquences que l’on connaît.

Antoine Thirion

James Benning

Il a réalisé la première de ses œuvres d’avant-garde en 1972. Peu après, il a commencé à produire des films expérimentaux plus longs. Entre 1978 et 1985, il a réalisé de nombreuses projections et installations informatiques. De 1977 à 1980, il a enseigné dans les universités de Californie et d’Oklahoma. Depuis la fin des années 1980, il vit à Val Verde, près de Los Angeles. Il enseigne au California Institute of the Arts où, à travers ses œuvres, il continue d’influencer grandement les jeunes générations d’artistes. Un aspect particulièrement important de son œuvre est son intérêt pour le paysage américain. Utilisant des plans fixes de longue durée, les films de Benning abordent souvent la nature et l’emprise de l’homme sur le monde.

dim 23
mars
21h15
Reflet Médicis
mer 26
mars
16h30
Arlequin 1
Production :
James Benning
Contact copie :
Dylan Lustrin / dylan@neugerriemschneider.com

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