Aller au contenu

Aeroflux

Nicolas Boone
2024 France 42' Français
jeu 28
mars
16h45
FDI 300
Réserver
sam 30
mars
16h45
Pompidou Cinéma 1
Réserver
+ débat / Q&A
Dans la même séance : Vuelta a Riaño
©Tournage3000
©Tournage3000
©Tournage3000
©Tournage3000

J’ai arpenté le territoire de la zone aéroportuaire de Roissy. Je traverse des échangeurs, des chantiers, des champs, des villages. Je croise un centre de rétention, une rue brûlée, la N104 en rénovation, un circuit de moto de course, les traces d’un camp rom évacué, des entrepôts…


Parmi les exemples de lutte contre les aéroports, on connaît quelques victoires (Direct Action, sur les bocages préservés par la ZAD de Notre-Dame-des-Landes) et beaucoup de défaites (dont celle des paysans délogés manu militari par la construction de l’aéroport de Narita dans la série Sanrizuka de Shinsuke Ogawa). Avec Aeroflux, Nicolas Boone a l’idée de circuler à vélo sur les réseaux d’autoroutes entourant l’aéroport Charles-de-Gaulle. Il pédale à ses risques et périls entre les poids lourds et les barbelés ; teste les limites de ce qui est permis ou même seulement possible ; parcourt les nouveaux tronçons, les bandes d’arrêt d’urgence, les terre-pleins centraux, les rues de villes fantômes, les abords des commissariats et des Centre de Rétention Administrative, les parkings, les décharges sauvages et autres anciennes terres rurales transformées en zones de monoculture intensive. Il s’oriente grâce aux indications robotiques d’un GPS, et le regard de son vélo-caméra répond aux injonctions contradictoires des avions, trains, motos, coureurs, piétons qui entrent dans son champ. Balade psychogéographique en caméra subjective, jouant «le flou, le tremblé, l’inattention, l’accident, la chute, la transversale, la bordure, le singulier, l’errance, le rêve, la poésie, l’épuisement, la joie contre la symétrie, la vitesse, l’efficacité, l’optimisation, la technique, le mécanique, le neutre», Aeroflux adopte une approche performative et processuelle face à un paysage conçu pour refouler le vivant au profit des flux marchands.

Antoine Thirion

Lire l’entretien avec Nicolas Boone


Nicolas Boone : Je viens des arts plastiques. J’ai réalisé des courts métrages – une trentaine – en France et à l’étranger. Toujours avec le désir d’être vivant, mes films traversent des territoires et sont peuplés de nombreux acteurs, de foules de figurants et souvent divers animaux. Ils sont montrés dans les Festivals de Cinéma internationaux et sont montrés en installation dans le circuit art contemporain. Mes films Hillbrow, Psaume, Las Cruces, et A86 Nord sortie 10 ont été primés.

jeu 28
mars
16h45
FDI 300
Réserver
sam 30
mars
16h45
Pompidou Cinéma 1
Réserver
+ débat / Q&A
Dans la même séance : Vuelta a Riaño
Production :
Tournage 3000
Image :
Nicolas Boone
Son :
Thomas Fourel
Montage :
Philippe Rouy
Musique originale :
Xavier Roumagnac
Contact copie :
Nicolas Boone nicolasboone@gmail.com

Dans la même section