Les courts-métrages de François Reichenbach

Présenté par Laurence Braunberger, directrice, et Sarah Marty, ayant droit de l’œuvre de François Reichenbach.

François Reichenbach a parcouru le monde, captant l’énergie singulière des lieux et des peuples. Ses courts-métrages produits par Pierre Braunberger, tournés entre les années 1950 et 1960, composent une mosaïque de sensibilités et de points de vue, à la croisée de l’avant-gardisme, de l’essai poétique et du portrait documentaire. Trois de ses films – Impressions de New York (1956), Houston Texas (1956) et L’Américain se détend (1958) – révèlent les États-Unis sous le prisme de l’insolite et du contraste. Novembre à Paris (1956) et Le Paris des photographes (1962) se répondent, entre portrait impressionniste de la ville et mise en abyme du regard documentaire. Illuminations et Artifices (1963), puis Aurora (1966) allient expérimentation visuelle et engagement social.

Le restaurateur – LES FILMS DU JEUDI avec COSMODIGITAL – LITA FILMS

Les Films du Jeudi (représentant aussi Les Films de la Pléiade et Les Films du Panthéon) ont un catalogue de films datant de 1920 à nos jours. La plupart d’entre eux ont été produits par Pierre Braunberger, l’un des producteurs indépendants les plus importants du XXème siècle, découvreur de talents hors pair, et pourtant méconnu du grand public. Pierre Braunberger a ainsi permis les débuts de l’essentiel de la Nouvelle Vague (François Truffaut, Agnès Varda, Jean-Luc Godard, Alain Resnais, Jacques Rivette, François Reichenbach, Jean Rouch ou encore Chris Marker), mais aussi auparavant de Jean Renoir ou Jean-Pierre Melville, et plus récemment de Gérard Pirès, Gérard Krawczyk et de tant d’autres ! Le Centre Georges Pompidou lui a rendu hommage en 1987, et la Cinémathèque Française en mai 2001.

Depuis son décès, Laurence Braunberger, sa fille, a repris la direction des sociétés et se consacre à la sauvegarde et la restauration, en général avec le soutien du CNC, des films du catalogue, ainsi qu’à leur commercialisation. Elle produit avec autant de parcimonie que son père le faisait avec boulimie des projets qui lui tiennent à cœur.