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La programmation

Tandis que le Centre Pompidou ferme peu à peu ses portes pour 5 ans, Cinéma du réel pour sa 47e édition prend ses quartiers rive gauche, entre Saint-Germain-des-Prés et le Quartier latin, accueilli par quatre salles indépendantes, quatre institutions de la cinéphilie parisienne. Si cette « délocalisation » nous oblige à quelques grands bouleversements en termes d’organisation et à de nouvelles habitudes pour notre public, elle installe le festival de plain-pied dans la ville, avec pignon sur rue et promesse de la venue de nouveaux publics. Elle ancre aussi notre programmation dans son lieu de diffusion de prédilection qu’est la salle de cinéma et incarne notre volonté affirmée d’être un partenaire privilégié pour les professionnels de la distribution et de l’exploitation.   
Que les équipes de l’Arlequin, du Reflet Médicis, du St André des Arts, du Christine Cinéma club, ainsi que du théâtre de l’Alliance Française soient ici remerciés de leur collaboration et hospitalité. Puisque c’est avec eux que nous habiterons pendant huit jours.

Un espace pour habiter le monde. C’est ce que serait le festival. C’est ce que nous nous efforçons qu’il soit. Modestement, juste quelque temps, mais intensément, mais ensemble.  Un lieu pour habiter le monde et y faire l’expérience de récits de notre présent qui nous permettent de penser autrement notre manière de vivre et d’agir au quotidien.  Un lieu non pas seulement pour se demander Que faire ? mais comme le porte le titre de notre journée Réel Université, pour Faire que !  
C’est la force de l’Art, et peut-être plus qu’un autre, du cinéma documentaire, que de prendre à bras le corps le chaos du monde et de tenter d’y entrevoir une issue. C’est ce qui lie entre eux les films que nous avons choisi de programmer dans les différentes sections du festival. 
Foisonnement des formes, singularité des voix et des regards, cette année encore notre compétition revendique un vision ouverte du cinéma documentaire contemporain, à partir de positions subjectives, personnelles, « situées », affirmant aussi que c’est ainsi que l’on peut avoir une vue globale sur le  monde. Cette idée – qu’explorera le Festival parlé cette année –  qu’il n’y a aucune neutralité du regard mais différentes manières de se rapporter à des situations et des états du monde, nous permet de revendiquer le cinéma comme le lieu d’une contre-histoire et le festival comme un espace possible pour en transmettre et en partager collectivement les différents récits.

Catherine Bizern

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