La première rétrospective française de Claudia von Alemann, cinéaste majeure du mouvement féministe en Allemagne, retrace son œuvre à partir de l’effervescence de ses premier films de contre information au cœur des événements de mai 68. Des formes les plus expérimentales à la fiction historique, Claudia von Alemann ne craint pas de mêler les langages et les dispositifs narratifs pour créer une œuvre au croisement des territoire du politique, de l’expérience commune et de l’intime.
James Benning, figure essentielle du cinéma indépendant américain, arpenteur de l’Amérique et témoin de son histoire, travaille seul, comme un peintre, sur le motif. Son cinéma est une expérience du temps et de l’espace, de la durée et du détail, de ce que le paysage contient de récit et cache d’évènements. Et nous permet d’appréhender une idée politique et historique des Etats-Unis.
Le cinéma de Jean-Charles Hue, entre fiction et documentaire, entre le vrai et la légende, nous plonge au cœur d’une réalité tourmentée, dangereuse, intense au côté des Yéniches en France ou des laissés pour compte à Tijuana. Il s’attache à filmer la vibration des corps en mouvement, l’empreinte vibrante de la vie tellement fragile des êtres, à la recherche d’un état de grâce, d’une beauté onirique qui soudain surgirait du chaos.